Pedro Sancho, le technicien des Bains de la Gruyère, à Charmey, vient d’activer les pompes des bassins. Rapide vérification. De loin, il repère «une espèce de gros sac» qui flotte dans le spa du bassin extérieur, au milieu des bulles. L’eau vire peu à peu au rouge. L’enquête de Bain de sang chaud peut commencer.

«Je cherchais un lieu aseptisé, qui laisse le moins d’indices possible aux policiers», retrace l’auteur, Daniel Bovigny. «L’idée des bains, de l’eau qui efface les traces et brouille l’heure du crime, m’est venue assez vite. En plus, c’est un lieu désert pendant la nuit.» Aucun «placement de produit» derrière ce choix narratif: «Je ne cherche ni la gloire, ni la fortune!» sourit l’enseignant retraité.

«Je pouvais m’y projeter facilement!»
Daniel Bovigny

«Comme client régulier des bains, je pouvais m’y projeter facilement!» Le jeune septuagénaire concède avoir «brodé» un peu: il ne connaissait pas la