Analyse: Le couac va pourrir le débat sur l’AVS
L’affaire des prévisions erronées modifie la donne politique pour le financement de la 13e rente.
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L’affaire des calculs erronés sur l’AVS promet des remous durant des mois et elle devrait saper durablement la confiance dans toutes les projections financières de l’Administration fédérale. A court terme, elle va surtout fortement influencer, pour ne pas dire pourrir, deux débats politiques en cours: la campagne en vue de la votation sur la réforme du 2e pilier (LPP) ainsi que le projet de financement de la 13e rente AVS.
Pour ce qui est du scrutin populaire du 22 septembre, le lien n’est pas mécanique. Les erreurs de projections financières concernent uniquement le 1er pilier, a assuré mardi Stéphane Rossini, directeur de l’Office fédéral des assurances sociales (OFAS). Avec un argument fort convaincant: l’OFAS n’établit pas de projections financières pour la LPP, laissant ce soin aux caisses de prévoyance elles-mêmes.
Il n’empêche que le doute va s’immiscer dans cette campagne par capillarité. Car si cette réforme est nécessaire, c’est bien pour assainir les finances