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Courrier des lecteurs: Douze ans de cauchemar et leur vie part en miettes

Françoise Gendre, Tinterin

Publié le 25.07.2024

Temps de lecture estimé : 1 minute

C’est avec une profonde indignation que j’ai pris connaissance de la décision du Tribunal fédéral dans l’affaire de l’ACSMS (Association des communes de la Sarine pour les services médico-sociaux). Pour rappel, le conseil de fondation, composé pour l’essentiel de miliciens nullement formés au monde des affaires, a été victime d’un escroc qui a dilapidé les fonds de l’institution dans des opérations malhonnêtes. Celui-ci a été jugé et sa culpabilité établie.

Il n’empêche que les membres du conseil de fondation vivent depuis douze ans un cauchemar, avec l’humiliation d’un procès pénal même si celui-ci les a reconnus innocents des accusations de gestion déloyale. S’en est suivie une interminable bataille au civil qui s’achève par ce «coup de massue». Au final, des gens parfaitement honnêtes, qui ont travaillé toute leur vie ou sont encore en activité, se retrouvent condamnés à perpétuité sous le poids d’une dette de trois millions chacun. Ils se trouvent menacés de perdre leur maison, leurs économies, leur prévoyance vieillesse, une partie de leur salaire et l’héritage de leurs enfants. C’est toute leur vie qui part en miettes.

Leur «crime»? Un défaut de vigilance, selon le Tribunal fédéral. C’est ce qu’on appelle la Justice. A ce stade, je ne peux que donner un conseil aux naïfs qui se sont laissé embobiner pour participer à ce genre de structure: dépêchez-vous de donner votre démission tant que vous avez encore une chemise sur le dos. On se décidera peut-être enfin à faire gérer ces institutions par des professionnels qui, eux, ne risquent pas grand-chose en cas de clash. Demandez aux anciens cadres de Credit Suisse.

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